Depuis le 1er octobre, les ressortissants européens non résidents au Royaume-Uni doivent montrer leur passeport pour entrer dans le pays. Les résidents, eux, peuvent continuer à utiliser leur carte d’identité nationale jusqu’en 2025. Des règles compliquées qui risquent de provoquer quelques malentendus.
Fini le temps où une simple carte d’identité nationale suffisait aux quelque 450 millions de ressortissants des pays de l’Union européenne pour entrer au Royaume-Uni.
Depuis le 1er octobre, touristes et voyageurs d’affaires doivent se munir d’un passeport en cours de validité. Mais les résidents, eux, peuvent continuer jusqu’en décembre 2025 à se présenter aux frontières du pays munis de leur seule carte d’identité, rappelle The Guardian. Il en est d’ailleurs de même pour les conjoints de ressortissants britanniques détenteurs d’un permis de séjour familial et pour ceux qui bénéficient d’un permis de travailleur frontalier.
Des règles suffisamment complexes pour favoriser quelques malentendus. D’autant que le Royaume-Uni classe les ressortissants européens qui vivent sur place en trois groupes, explique le journal : ceux qui bénéficient de la résidence permanente (settled status), ceux qui n’ont droit qu’à la résidence provisoire (pre-settled status) et enfin les 450 000 demandeurs qui attendent encore une décision du ministère de l’Intérieur.
“Une couche supplémentaire de complexité”
Lors du dernier comité de suivi réunissant des représentants du gouvernement britannique et des fonctionnaires européens, ces derniers ont fait part de leurs craintes :
"Il y a un risque que les compagnies aériennes refusent l’embarquement à des ressortissants européens munis de cartes d’identité parce qu’elles n’auront pas compris les subtilités du nouveau régime de résidence qui s’applique depuis le Brexit.”
Surtout que les résidents ne disposent d’aucun document matériel prouvant leur droits. Or les compagnies aériennes n’auront pas accès au portail spécial qui permet à la police des frontières de vérifier automatiquement leur statut. Elles devront interroger un autre site web et soumettre le code numérique que les passagers peuvent générer sur leur téléphone.
“Le changement de règles du 1er octobre ne fera qu’ajouter une couche supplémentaire de complexité pour les compagnies aériennes”, confirme Luke Piper, de l’association the3million, qui défend les droits des citoyens européens.
À Bruxelles, on souligne que les compagnies ont l’obligation de se conformer aux conditions d’entrée définies par les accords sur le Brexit. Si elles refusaient par erreur d’embarquer des ressortissants européens munis de cartes d’identité, elles pourraient faire face à des demandes d’indemnisation.
Source: www.courrierinternational.com
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