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Assurance vie : ce qu’il faut savoir avant de signer

Le placement préféré des Français affiche des chiffres records, malgré l’érosion de ses rendements.

L’assurance vie continue d’avoir le vent en poupe. En 2018, le placement financier préféré des Français affiche une collecte nette de 22,4 milliards d’euros (Mds€), du jamais-vu depuis 2015 !


Et 2019 devrait battre un nouveau record. Rien que sur les quatre premiers mois de l’année, 11,2 Mds€ ont été engrangés (contre 8,1 Mds€ pour la même période l’an passé) pour un encours de 1 745 Mds€.


Et pourtant, l’assurance rapporte beaucoup moins qu’il y a deux ans, dans un contexte où l’inflation est repartie. Un paradoxe ? Pas tant que ça car l’assurance vie a de nombreux atouts. Décryptage.


Ça vaut encore le coup ?

Oui, même si le taux de rendement moyen des fonds en euros reste faible à 1,8 % en 2018. « C’est sûr qu’on est loin des 4,7 % de rendement enregistrés il y a huit ans », souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, qui considère ce placement comme « le couteau suisse des placements ».


Il offre à la fois souplesse (retraits possibles), sécurité (capital garanti des fonds en euros), diversification (fonds euros et/ou unités de compte) mais surtout deux avantages fiscaux : une défiscalisation assurée huit ans de détention après son ouverture et une réduction sur les droits de succession.


L’assurance vie n’est pas plafonnée, contrairement au PEA (150 000 € ou 225 000 € pour le PEA PME). Et, cerise sur le gâteau, son rendement reste supérieur à celui du livret A (0,75 %).


Quel contrat privilégier ?

Tout dépend de votre profil, de votre objectif et de votre âge (droits de succession réduits en cas de versements avant 70 ans).


Autant les fonds en euros offrent un capital garanti mais un rendement moindre, autant les unités de compte (actions, fonds communs de placements, parts de FCPI, SCPI…) sont plus volatiles et donc risquées.


Exemple en 2018 : le rendement moyen des unités de compte s’est élevé à - 8,9 % !


Jaugez bien vos risques au moment de la constitution de votre portefeuille.


« La bonne proportion entre unités de compte et fonds en euros varie selon les profils, souligne Philippe Crevel. Mais un contrat composé à 30 % d’unités de compte et à 70 % de fonds en euros est un excellent compromis pour l’épargnant de 45 ans qui anticipe sa retraite. »


Oui, selon Antoine Delon, président de Linxea, distributeur de produits d’épargne en ligne, qui regroupe en moyenne trois contrats par client : « L’épargnant y a tout intérêt pour diversifier ses performances. » Une manière de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier qui peut s’avérer onéreuse. « Attention aux dépenses masquées, souffle Philippe Crevel. En multipliant les contrats, on additionne les frais. »


Or les assurances vie regorgent de frais divers : ouverture (même si de plus en plus d’assureurs les offrent), gestion (entre 0,5 % et 0,8 % par an), à chaque versement (de 0,5 % à 3 %) et en cas d’arbitrage sur les unités de compte (0,5 %).


Où souscrire son contrat ?

Assureur, courtier, banque, distributeur en ligne…


Tous ne se valent pas, même si, à partir de janvier 2020, la loi Pacte permettra d’y voir plus clair en renforçant les obligations d’information (rendements, frais…) des professionnels et en autorisant de changer de contrat chez un même assureur.


Sur le plan tarifaire, le bonnet d’âne revient aux banques, avec des produits souvent peu performants.


Au contraire des sites Internet, ultra-compétitifs (faibles frais, aucun droit d’entrée), qui distribuent des produits offensifs (majoritairement en unités de compte donc plus risqués) aux rendements souvent supérieurs à la moyenne.


Auteur Delphine Denuit


 
 
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