Pour 2018, l’ONP prévoit la mise en exploitation du marché de gros d’Inezgane et la livraison des marchés de gros de Tétouan et Tanger.
En dépit d’un léger recul des débarquements en 2017, le chiffre d’affaires du secteur de la pêche côtière et artisanale a évolué favorablement. L’office compte se servir du solaire pour alimenter les sites non connectés au réseau public d’électricité.
La modernisation du réseau de commercialisation des produits de la pêche se poursuit. C’est ce qui ressort du bilan présenté par l’Office national de la pêche (ONP) à l’occasion de la tenue de son conseil d’administration, mercredi 21 février, à Agadir, sous la présidence du ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch et en présence de la Secrétaire d’État à la pêche maritime Mbarka Bouaida.
Le plan d’action et le budget de l’exercice 2018 ont été également approuvés durant cette session. «Les investissements réalisés pour la mise en œuvre des différents chantiers structurants découlant de la stratégie Halieutis se sont traduits par des acquis concrets et mesurables», lit-on dans un communiqué de l’ONP. Parmi ces acquis, l’office a dévoilé la réalisation de 12 halles de nouvelle génération, dont celle de Tanger, en cours d’opérationnalisation et celles de Casablanca et d’Essaouira, dont la réalisation est en cours.
Ces infrastructures modernes répondent aux meilleurs standards internationaux en termes d’équipements, d’organisation et d’hygiène, et permettent de mieux préserver la qualité des produits. Elles favorisent également la fluidité et la transparence des transactions commerciales.
Ayant pour objectif de mieux organiser la deuxième vente des produits de la pêche et de rapprocher les produits de la mer des consommateurs, le réseau des marchés de gros au poisson continuera à être renforcé en 2018 par la mise en exploitation du marché de gros d’Inezgane et l’achèvement de la construction des marchés de gros au poisson de Tétouan et de Tanger.
Ce réseau compte aujourd’hui 10 marchés de gros au poisson répartis sur le territoire. Par ailleurs, 40 villages de pêche et points de débarquement aménagés ont été construits à ce jour dans le cadre de l’exécution du plan de développement du littoral. Ce plan vise à renforcer les infrastructures dédiées à la pêche artisanale et à améliorer les conditions économiques et sociales des marins pêcheurs.
Par ailleurs, l’office promet de poursuivre la mise à niveau et la maintenance des infrastructures et équipements en vue d’assurer des conditions sanitaires optimales et généraliser l’agrément sanitaire à l’ensemble des halles et marchés de gros au poisson qu’il gère.
En outre, afin de renforcer le dispositif de sécurité au sein des superstructures et espaces gérés par l’ONP, et suite au déploiement en 2017 du système de vidéosurveillance au niveau de 10 sites, reliés au centre de supervision aménagé au niveau du siège de l’office, il est prévu, cette année, d’élargir la couverture à une vingtaine de nouveaux sites.
Côté développement durable, les interventions de l’ONP continueront à être marquées par le recours aux énergies renouvelables, notamment solaires, pour mieux servir les sites non connectés au réseau public d’électricité.
Meilleure valorisation des produits
Après le succès des expériences d’Aftissat et de Lamhiriz, il est prévu d’équiper, en 2018, une dizaine d’autres sites.
Il est également envisagé d’introduire la technologie de dessalement d’eau de mer pour assurer, de façon continue, l’approvisionnement en eau potable de certains sites.
Comme annoncé en janvier, les débarquements ont totalisé 1 310 494 tonnes en 2017 pour une valeur de 7,3 milliards de DH. Si le volume débarqué a baissé de 5% par rapport à 2016, la valeur, elle, a augmenté de 6%.
«Cette performance s’explique par une meilleure valorisation des produits, essentiellement les céphalopodes et le poisson blanc dont les prix ont augmenté de 18% et de 9%», selon une source autorisée au sein de l’ONP.
Par espèces, les débarquements de poissons pélagiques et blancs se sont établis respectivement à 1165003 tonnes et 68 563 tonnes, en baisse de 5% et 13% en glissement annuel. Mais contrairement aux poissons pélagiques dont la valeur a évolué de 2%, le poisson blanc a enregistré une baisse en valeur de 5%.
Si l’on prend en considération les performances des cinq dernières années, il est à noter que les débarquements et le chiffre d’affaires du secteur ont évolué respectivement de 14% et 29,2% en 2017 par rapport à 2012.
Source: www.lavieeco.com