Travail: pourquoi la Génération Y est malheureuse au travail
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Travail: pourquoi la Génération Y est malheureuse au travail

Insatisfaite, paresseuse et narcissique la Génération Y ? Ce sont en tout cas les clichés qui collent à la peau des moins de 30 ans dans le monde du travail.


Et s’ils avaient surtout de bonnes raisons pour être malheureux ? Une vidéo devenue virale nous explique pourquoi.

A chaque conférence ou formation, c’est inévitable, on pose à Simon Sinek, coach, conférencier et auteur, THE “Millennials question”. “Apparemment, les entreprises ont du mal à gérer leurs employés nés aux alentours de 1984 et après”, explique le quadra dans une interview réalisée par Inside Quest.


Pendant 15 minutes, ce spécialiste du leadership, détaille les facteurs qui expliquent pourquoi les jeunes de la Génération Y semble profondément insatisfaits au travail (et plus largement dans leur vie). La vidéo de cette intervention, postée sur YouTube fin décembre, connaît un succès phénoménal. Elle a déjà été vue plus de 3 millions de fois.


Il commence par citer tous les reproches couramment associés aux Millennials : narcissiques, paresseux, pensant avoir tous les droits et prompts à papillonner. Pire, ils semblent profondément insatisfaits dans leur vie professionnelle aujourd’hui… Simon Sinek explique alors qu’il y a 4 facteurs qui peuvent expliquer cette situation : le genre d’éducation donné par leurs parents, la technologie, l’instantanéité et l’environnement professionnel.


“Tu peux avoir tout ce que tu veux”

Les parents - américains - qui ont élevé des enfants dans les années 90 et 2000 ont eu tendance à leur répéter “tu es ‘so special’, tu peux avoir tout ce que tu veux dans la vie”, explique le conférencier. “Certains enfants ont même obtenu des félicitations à l’école, uniquement parce que leurs parents étaient allés se plaindre auprès du prof !” assure-t-il.


Si cette vision très américaine de l’éducation peut faire sourire de ce côté de l’Atlantique, il y a tout de même des parallèles à faire avec la France. Vos parents ne vous ont-ils pas répété : “travaille bien à l’école et tu pourras obtenir ce que tu veux” ? Eh bien, SPOILER, le monde du travail, ce n’est pas aussi simple…


“Ils ne sont pas si ‘special’, leur maman ne peut pas leur obtenir une promotion et ils ne peuvent pas obtenir quelque chose juste en le désirant très fort”, assène Simon Sinek. L’arrivée sur le marché du travail peut donc créer chez ces jeunes une certaine frustration et une perte de confiance en soi. Sentiments exacerbés par les réseaux sociaux où chacun se présente sous son meilleur jour… “Nous sommes devenus très bons à rendre notre vie photogénique, alors même qu’on est déprimé”, rappelle Simon Sinek. Rien de tel que d’avoir l’impression que toute sa promo a une vie géniale -sauf soi-même- pour être insatisfait.


Addiction et impatience

Ce n’est pas le seul reproche fait à la technologie. Pour lui, il y a une vraie addiction aux SMS et aux notifications des réseaux sociaux et autres messageries, au même titre que l'alcool, le jeu ou la cigarette. Et la Génération Y est déjà gravement intoxiquée : “si vous posez votre smartphone sur la table au restaurant , si vous checkez votre portable le matin avant de dire bonjour à votre partenaire, vous êtes accro. Et comme toute addiction, enchaîne-t-il, cela va vous coûter du temps, de l’argent, cela peut détruire vos relations, voire même votre vie”. Wow, tout ça ?


Au-delà de l’addiction, le problème principal selon lui, c’est qu’à cause des réseaux sociaux, nous ne savons plus comment nouer des relations épanouissantes et profondes, ce qui peut nous porter préjudice au travail et dans notre vie privée.


Enfin, notre génération aurait été habituée à obtenir tout, tout de suite. En VO ça donne : “instant gratification generation”. Regarder une série sur Netflix, se faire livrer à manger grâce à Deliveroo, se déplacer en Uber, décrocher un date sur Tinder… “Sauf qu’il n’y a pas d’appli pour être satisfait dans son job ou construire une relation amoureuse durable”, rappelle Simon Sinek. “Du coup, je rencontre des jeunes brillants, très diplômés qui me disent qu’ils veulent démissionner parce qu’ils ont le sentiment de ne pas avoir d’impact dans leur entreprise…. Mais ils ne sont là que depuis 8 mois !


C’est aussi la faute des entreprises

Bref, d’après le conférencier, la Génération Y doit apprendre la patience… Le chemin de l’épanouissement professionnel est un long fleuve pas du tout tranquille. Et selon Simon Sinek, les entreprises ont un vrai rôle à jouer pour nous accompagner sur cette route. “L’environnement professionnel s’intéresse plus aux nombres qu’aux individus”, regrette-t-il, “les Millenials malheureux au travail pensent que c’est leur faute, qu’ils ont un problème. Mais non, c’est surtout que les entreprises manquent de bons managers” .

Pour lui, c’est aux managers de nous aider à (re)prendre confiance en nous, à apprendre la patience, la coopération et à ne pas sortir notre smartphone en réunion, tout cela en créant un climat bienveillant et empathique.



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