Fin du tampon sur les passeports avec le nouveau système européen

L’estampillage manuel des passeports va prendre fin. À partir du 12 octobre 2025, l’Union européenne met en place progressivement l’ESS, un nouveau dispositif numérique d’entrée/sortie (Entry Exit System) établi aux points de passage frontaliers. Il concerne les ressortissants non européens qui effectuent des séjours de courte durée dans les pays de l’espace Schengen.

Qu’est-ce que le système d’entrée/sortie ?

Le Système d’entrée/sortie (ESS) concernera les ressortissants de pays non membres de l’espace Schengen, sujets à visa ou non, qui voyagent en Europe pour un séjour de courte durée (maximum 90 jours).

Il s’agit d’un dispositif automatisé permettant la collecte numérique des données personnelles des passagers.

Son déploiement démarre le 12 octobre 2025, et mettra fin à l’utilisation du traditionnel tampon apposé par la douane aux entrées et sorties de l’espace Schengen. Le dispositif sera complètement opérationnel en avril 2026.

La mise en place de l’ESS s’inscrit dans le cadre de la « modernisation du contrôle des frontières » décidé par la Commission européenne.

Il a pour objectif :

• de fluidifier les flux de voyageurs ;

• de sécuriser les frontières ;

• et de contrôler électroniquement la durée de séjour des visiteurs.

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Qui va le mettre en place ?

Les 29 États de l’espace Schengen appliqueront l’ESS à leurs frontières : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.

Rappel

L’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse ne font pas partie de l’Union européenne mais ils sont intégrés à l’espace Schengen.

Ce qui va changer pour les voyageurs

La situation diffère selon que vous serez ou non déjà enregistré dans le système ESS.

• S’il s’agit du premier voyage depuis la mise en place du système, le voyageur devra faire enregistrer aux postes frontières ses données personnelles et les informations relatives à son voyage. Cela permettra de créer son dossier ESS. Il devra notamment fournir des données biométriques - faciale (photo du visage) et digitale (empreinte) - sauf pour les mineurs de moins de 12 ans.

• Si le passager a déjà été amené à créer son dossier ESS, celui-ci sera mis à jour à chaque franchissement de frontière avec la date, le lien et l’heure du passage.

  
  

Durant la période de mise en place, si les données biométriques ne peuvent pas être collectées, le passeport sera toujours tamponné.

Pour en savoir plus sur l’enregistrement des données dans le système ESS, la fiche de Service Public vous donne toutes les informations : Séjour en France de moins de 3 mois : enregistrement dans le système européen d’entrée/sortie (EES)

À noter

Le déploiement de l’ESS permet d’anticiper l’arrivée de l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), dont la mise en place est prévue en 2026. L’ETIAS est une autorisation de voyage, proche de l’ESTA américain et de l’ETA britannique. Les voyageurs souhaitant se rendre dans l’un des États membres de l’UE (sauf Irlande) ou de l’espace Schengen devront le commander en ligne. Attention, aucun site ne délivre pour l’instant d’autorisation ETIAS.