Le 12 décembre 2018, signature d’une convention de subvention de 20 millions d’euros, entre l’Agence Française de Développement et le Royaume du Maroc pour le financement du projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques à l’aval du barrage de Kaddoussa, dans la province d’Errachidia.
Les fonds ont été délégués à l’AFD par le Fonds vert pour le Climat, mécanisme financier de l’ONU. Cette subvention de 20 millions d’euros du Fonds vert pour le climat déléguée à l’AFD vient s’ajouter à un prêt de 40 millions d’euros accordé par l’AFD en juin 2017.
Ce financement additionnel favorisera l’adaptation de l’agriculture au changement climatique dans les oasis et la lutte contre la désertification en participant à la construction du réseau d’irrigation. Le développement économique des oasiens bénéficiera en particulier des jeunes et des femmes. La finalité du projet, situé à l’aval du barrage de Kaddoussa, est d’améliorer la résilience aux changements climatiques et la durabilité du développement agricole dans la plaine de Boudnib par la promotion du développement d’une agriculture irriguée productive et durable et la préservation de la ressource en eau souterraine.
« Ce territoire caractérisé par une forte aridité où, traditionnellement, la seule agriculture possible est celle qui se confine dans les oasis à proximité des oueds, peut se transformer progressivement en une zone de production majeure de la datte à forte valeur ajoutée grâce à une gestion raisonnée des ressources en eau » a souligné Monsieur Mihoub Mezouaghi, Directeur de l’Agence Française de Développement au Maroc.
Le projet, qui constitue le premier financement du fond vert pour le climat obtenu par l’AFD, témoigne de l’engagement de l’Agence dans l’action climatique : 50% de ses financements ont aujourd’hui un effet positif direct sur l’atténuation ou l’adaptation au climat.
L’AFD souhaite aller encore plus loin et rendre 100% de ses projets compatibles avec l’Accord de Paris, ce qui signifie accompagner l’émergence de modèles de développement bas carbone et inclusif pour favoriser la résilience de l’environnement et des écosystèmes, notamment ruraux, au changement climatique.
A propos de l’intervention de l’AFD dans le secteur de l’eau et de l’agriculture au Maroc
Le Maroc fait face à un stress hydrique élevé. Avec environ 700 m³ d’eau disponible par habitant et par an, le pays se trouve d’ores et déjà en situation de pénurie hydrique et les difficultés s’accroissent du fait de la croissance démographique, du développement économique et du changement climatique.
L’eau constitue un secteur d’intervention majeur du groupe AFD au Maroc : depuis 25 ans, le montant d’investissement a atteint 804,3 M€, couvrant l’ensemble des composantes du cycle de l’eau (irrigation, alimentation en eau potable, assainissement liquide, réutilisation des eaux usées et eaux industrielles).
L’AFD appuie également le développement des infrastructures de désenclavement en zone rurale, des petites et moyennes exploitations agricoles ainsi que le financement agricole et rural. L’AFD accompagne la mise en oeuvre du Plan Maroc Vert et du Plan Halieutis.
A propos de l’Agence Française de Développement
Institution financière publique et solidaire, l’AFD est l’acteur central de la politique de développement de la France.
Elle s’engage sur des projets qui améliorent concrètement la qualité de vie des populations dans les pays en développement et émergents. Intervenant dans de nombreux secteurs - énergie, santé, biodiversité, eau, numérique, formation-, l’AFD accompagne la transition vers un monde plus sûr, plus juste et plus durable, un monde en commun. Son action s’inscrit pleinement dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD).
Présente dans 110 pays via un réseau de 85 agences, l’AFD accompagne aujourd’hui plus de 3 600 projets de développement. En 2017, elle a engagé 10,4 milliards d’euros au financement de ces projets.