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Invention: La créatrice des hand spinners est ruinée, et ne touche pas un centime sur sa création

Il y a un an la folie Pokemon Go faisait des ravages. Mais le grand remplacement a eu lieu : dans le cœur de millions de personnes, une toupie de doigts s’est substituée à Pikachu, Carapuce et Bulbizarre. Les hand spinners sont aujourd’hui dans les mains de vos collègues, de vos amis jusqu’aux salles de cours en passant par les halls de gare. L’invasion de ce petit objet triangulaire s’est faite via Internet, notamment Youtube. Les vidéos de démonstration du jouet se sont multipliées depuis le début de l’année.


Pourtant les millions d’exemplaires vendus n’ont pas fait la fortune de Catherine Hettinger, l’inventrice du hand spinner, comme elle l’explique dans The Guardian. Cette Floridienne de 62 ans raconte avoir créé le jouet “un horrible été” au début des années 90, alors qu’elle était atteinte de myasthénie, une maladie causant des faiblesses musculaires et de la fatigue et qu’elle devait s’occuper de sa fille, Sara.


“Je ne pouvais pas ramasser ses jouets ou jouer avec elle alors j’ai commencé à mettre des choses ensemble avec du papier à journal, et les scotcher avec d’autres trucs. Ce n’était même pas un prototype, enfin à peine. Elle a commencé à y jouer d’une façon différente, alors j’ai tout réassemblé”.


“Je n’avais pas l’argent, c’est aussi simple que ça”


Après plusieurs arrangements, une première version est née: “nous l’avons co-inventé d’une certaine façon“, raconte Catherine Hettinger, “elle pouvait le tourner, et je pouvais le tourner, et c’est pour ça que ça a été conçu“.


Pendant quelques années, l’Américaine essaie de faire fructifier sa trouvaille, elle en vend quelques unités en Floride, dépose le brevet en 1997… Mais le projet ne décolle pas. Et en 2005, lorsqu’il faut renouveler les droits sur son invention, elle n’a pas les 400 dollars nécessaires.

“Je n’avais pas l’argent, c’est aussi simple que ça”, raconte-t-elle.


Résultat : même si aujourd’hui des millions de hand spinners (ou fidget spinners) ont été écoulés grâce à l’effet de mode, Catherine Hettinger n’a pas touché un seul centime sur ces ventes. Aujourd’hui, raconte le Guardian, elle déménage parce que le loyer de sa petite maison est devenue trop cher, se demande s’il faut rétablir sa ligne téléphonique coupée, et comment s’offrir “une voiture qui fonctionne vraiment“…

“Des personnes me demandent: ‘ça ne te rend pas folle tout ça ?’ Mais, je suis juste contente que les gens apprécient et comprennent quelque chose que j’ai inventé”, confie-t-elle.


Elle travaille aujourd’hui avec des experts juridiques pour voir si elle peut demander des revenus aux entreprises qui commercialisent les hand spinners, et veut lancer sa propre entreprise de fabrication du jouet. Mais sans financement, elle a dû créer un Kickstarter pour rassembler suffisamment de fonds…




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