L’industrie automobile au Maroc détrône les phosphates !
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L’industrie automobile au Maroc détrône les phosphates !

Le Maroc peut se targuer d’avoir réussi à jeter les bases d’une industrie automobile prometteuse. Tour d’horizon…

Les résultats encourageants réalisés par l’industrie automobile au Maroc laissent présager un avenir pour le moins serein pour ce secteur désormais névralgique pour l’économie du pays.

Le royaume a, en effet, réussi une percée significative en attirant de grosses pointures mondiales tel que Renault-Nissan et, plus récemment, PSA Peugeot-Citroën.

Pour consolider son positionnement sur l’échiquier mondial de la construction automobile et prendre une longueur d’avance sur ses concurrents de la région MENA, le Maroc souhaite capitaliser sur ses acquis pour passer au stade supérieur.


L'industrie automobile détrône les phosphates


Depuis 2014, les phosphates, ressource historique pour le Maroc qui en est le premier exportateur mondial, sont supplantés par la filière automobile. Cette tendance s’est maintenue en 2015, année durant laquelle l’industrie automobile a réalisé un chiffre d’affaires à l’export estimé à 50 milliards de dihrams (environ 5 milliards d'euros), soit 20% de plus qu’en 2014, selon les statistiques de l’Amica (Association Marocaine Pour l'Industrie et le Commerce Automobile).


L’usine Renault de Tanger a fêté fin 2015 l’exportation de la 500 000e Dacia via le port TangerMed, à l’extrême nord du royaume. Selon des sources proches du constructeur français citées par le journal L’Economiste, « la production globale devait frôler les 300 000 unités l’année écoulée avec pour l’usine de Tanger près de 230 000 voitures montées en 2015 ».


Quant au Groupe PSA Peugeot-Citroën, il prévoit la production de 90 000 voitures à l’horizon 2019, dès le lancement de la production au niveau de son usine de Kénitra, à 50 kilomètres au nord de la capitale Rabat.


Fort de ces indicateurs, le Maroc ambitionne d’augmenter davantage la part de l’industrie automobile dans le total des exportations, mais aussi dans le PIB national, en s’appuyant notamment sur le « plan d’accélération industrielle », lancé en avril 2014. Le département de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique, affiche d’ailleurs un objectif ambitieux : produire un million de véhicules d’ici 2020 !


D'autres constructeurs automobiles en vue ?


Pour atteindre cet objectif et parvenir à ancrer l’activité automobile dans le paysage économique sur le long terme, le Maroc envisage d'accélérer le déploiement des écosystèmes en place et d’augmenter les performances de productivité.


Le gouvernement marocain table notamment sur l’implantation de nouveaux constructeurs automobiles dans le pays. Outre Ford qui a décidé d’ouvrir une base commerciale régionale à Casablanca en plus de son bureau d’achat à Tanger, Volkswagen et Hyundai seraient également intéressés par cette base industrielle « low cost » située à 15 kilomètres de l’Europe.


Dans une interview accordée à Reuters en 2015, le ministre de l’Industrie avait d’ailleurs affirmé que des discussions étaient en cours entre son pays et des groupes automobiles étrangers, sans donner plus de détails.


Tout prête donc à croire donc que la filière est en passe de devenir l’atout numéro un du royaume, qui s’est positionné comme une plateforme d’accès pour les investisseurs étrangers souhaitant conquérir les marchés africains.



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