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Les villes les plus chères pour les expatriés

Pour la troisième année consécutive, selon une enquête du courtier Mercer, Hong-Kong conserve la place de la ville la plus chère, loin devant Paris (50e) et Lyon (123e).



Sans surprise, c’est dans les villes asiatiques où cela coûte plus cher aux entreprises d’envoyer leurs salariés en mission.


Dans sa vingt-sixième enquête annuelle sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés, rendue publique ce mardi 9 juin, Mercer, courtier spécialisé dans le conseil et les services en ressources humaines, santé et prévoyance, révèle un palmarès des villes les plus chères toujours dominé par les asiatiques, notamment Hong-Kong, numéro 1 depuis trois ans. Elle est suivie de près par la capitale du Turkménistan, Ashgabat en deuxième position, puis Tokyo (3e), Singapour (5e), Shanghai (7e) et Pékin (10e). Seules quatre villes occidentales parviennent à se glisser dans le top 10, dont trois suisses - Zurich (4e), Bern (8e) et Genève (9e) - et une américaine, New-York, qui occupe la sixième place du classement.


Pour obtenir un tel palmarès, qui regroupe 209 villes, il a d’abord fallu collecter les prix d’un panier de 200 biens et services dans chacune d’entre elles : logement, transports, alimentaire, vêtements, articles ménagers, activités culturelles et de loisirs…


Même si le classement a peu varié en une année, différents facteurs expliquent l’ascension ou la régression de certaines villes : l’inflation, le taux de change par rapport au dollar, et l’ajout ou la suppression d’une ou plusieurs villes dans le palmarès.


Ainsi, entre mars 2019 et mars 2020, Paris a légèrement chuté de trois places, passant du 47e au 50e rang. À l’inverse, Ashgabat, qui figurait déjà dans le top 10 l’année dernière, a grimpé de la 7e à la 2e place. La ville de Lyon s’est quant à elle stabilisée au 123e rang.



Y aura-t-il toujours autant d’expatriés après la crise du Covid ?


Cette vingt-sixième étude est aussi l’occasion de se projeter dans l’avenir et l’après-Covid, bien que les données détaillées aient été recueillies et analysées avant que les restrictions de circulation et le confinement ne se généralisent à l’échelle mondiale.


Contacté par Capital, Jean-Philippe Sarra, leader mobilité internationale chez Mercer France, confie que parmi leurs 4.000 clients répartis dans la monde, dont certains du Cac 40, plusieurs réfléchissent à modifier leur organisation.


Des expatriés ont émis le souhait de mettre fin à leur expatriation, on se demande si cette crise ne va rendre les gens moins volontaires de partir à l’étranger”, raconte-t-il. Même si certains d’entre eux travaillent dans un pays où l’anglais est majoritaire, ces derniers “ne seraient pas forcément à l’aise à échanger avec des médecins sur leur santé”, estime-t-il.



Par ailleurs, les stratégies de relocalisations de certaines productions pourrait aussi réduire les besoins des entreprises à envoyer leurs salariés à l’étranger.


Quelques pistes sont mises sur la table pour que les entreprises maintiennent leur activité à l’étranger. Le développement massif du télétravail pourrait peut-être, selon Jean-Philippe Sarra, inciter certaines sociétés à poursuivre des missions à l’étranger tout en maintenant les salariés dans leur pays d’origine.


Tout en restant prudent d’un point de vue sanitaire pour les collaborateurs, ce choix d’organisation pourrait aussi faire baisser les coûts (pas d’allocations à verser en plus du salaire selon le coût de la vie dans le pays où le travailleur est expatrié par exemple).


Mais pour l’heure, il est encore trop tôt pour que les entreprises choisissent tel mode d’organisation plutôt qu’un autre sur le volet international. “Si on passe actuellement le cap de la crise sanitaire en Europe, ce n’est pas le cas partout dans le monde, comme en Amérique latine où on n’a pas encore atteint le pic épidémique”, conclut Jean-Philippe Sarra.


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