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Comment voter aux élections régionales et départementales ?

Aux urnes citoyens ! Cette année et plus précisément les 20 et 27 juin, se déroulent les élections régionales et départementales, des scrutins qui ont été repoussés par deux fois à cause de la crise sanitaire.



Les 20 et 27 juin prochains, vous êtes appelés à voter aux élections régionales et départementales. Enfin, si vous possédez la nationalité française et que vous avez plus de 18 ans. Et si vous remplissez quelques autres conditions… avec une nouveauté qui vous permettra de voter plus facilement le jour J.


D’abord, il faut être Français. Les résidents étrangers peuvent voter aux élections européennes et aux municipales, mais pas aux élections régionales et départementales. Ensuite, il faut avoir le droit de voter. Par défaut, tous les Français majeurs peuvent voter, sauf dans deux cas.


Premier cas : quelqu’un a été mis sous tutelle par un juge (une personne âgée atteinte d’Alzheimer par exemple).


Deuxième cas : quelqu’un a été privé de ses droits civils par une condamnation. Mais attention, ce n’est pas parce qu’on est en prison qu’on ne peut pas voter. Il s’agit d’une condamnation spécifique et très grave. En réalité, beaucoup de détenus peuvent voter… à condition de bien être inscrits sur les listes électorales.


Et c’est d’ailleurs souvent ce qui empêche les Français d’aller voter s’ils le souhaitent. Il y aurait en France 9,5 millions d’électeurs non-inscrits ou mal inscrits sur les listes électorales. Imaginez-vous : vous rentrez dans le bureau de vote de votre commune pour aller voter. Mais on vous dit que vous n’êtes pas inscrits sur les listes. C’est le risque pour 6,5 millions de Français majeurs mal inscrits sur les listes électorales.


Parmi ces mal inscrits, on trouve beaucoup de jeunes. Pourquoi ? Et bien parce qu’ils déménagent régulièrement. Quel rapport ? Cela augmente leur chance de ne pas être inscrits sur leur lieu de résidence. Exemple typique : les jeunes sont souvent inscrits dans la commune de leurs parents, où ils n’habitent plus.


Si vous avez des doutes, vous pouvez vérifier votre inscription aux (bonnes) listes électorales sur le portail service-public.fr dans la rubrique « vos droits ». Vous avez jusqu’au 10 juin si vous avez déménagé récemment.


En dernier recours, vous pouvez toujours faire une procuration : et c’est de plus en plus simple. Déjà, vous n’avez plus à justifier votre procuration : c’est le droit de tout électeur. La seule contrainte ? Choisir une personne inscrite dans la même commune que vous. Attention, cette personne ne doit pas posséder plus d’une autre procuration. Et c’est déjà un progrès. Avant, on ne pouvait posséder qu’une seule procuration. C’est la nouveauté de ce scrutin : un même électeur peut posséder deux procurations. Il peut donc potentiellement voter trois fois : pour lui ainsi que pour deux autres personnes.


Pour ce qui est de la procédure, il vous suffit de vous munir d’un justificatif d’identité. Vous avez ensuite deux possibilités. Soit, vous effectuez votre demande sur maprocuration.gouv.fr puis vous confirmez votre identité au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche. Soit, vous pouvez remplir le formulaire papier directement au commissariat ou à la gendarmerie.


Malgré la pandémie, les autres formes alternatives de vote n’en sont encore qu’au stade de débat en France. Ce n’est pourtant pas le cas dans d’autres pays. Lors des dernières élections présidentielles, 65 millions d’Américains (l’équivalent de la population française !) ont eu recours au vote par correspondance. L’Allemagne autorise aussi le vote par correspondance depuis 1957.


En 2017, avant même la pandémie de covid-19, près d’un quart des électeurs allemands a voté par correspondance. En France ça n’est pas (encore) à l’ordre du jour, même si la question revient régulièrement dans le débat public.






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