La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, simplifie l’accès des Français les plus modestes aux soins de santé. Mais ce faisant, elle nationalise une partie de l’assurance complémentaire santé, jusqu’ici portée par les organismes complémentaires privés.
Différents en tout, alors qu’ils s’adressent presque à la même population, ces deux dispositifs vont être fusionnés en un seul : la complémentaire santé solidaire. Avec au passage, le risque que la Sécu n’en devienne le principal opérateur, écartant ainsi le privé, notamment les mutuelles santé.
Avec une Sécurité sociale qui rembourse de moins en moins, les plus modestes ont, eux aussi, besoin d’une complémentaire santé.
Construits en plusieurs étapes, deux dispositifs très différents leur permettent aujourd’hui d’y avoir accès : la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), gratuite pour les bénéficiaires les plus modestes et l’aide à la complémentaire santé (ACS), qui s’adresse à une population moins précaire et qui leur accorde un chèque pour payer leur assurance santé.
Les procédures pour adhérer à l’une ou à l’autre sont très différentes, les garanties proposées aussi.
Pour la CMU-C, les bénéficiaires peuvent choisir d’être couverts par la Sécu ou par le privé, mutuelles ou assureurs.
Pour l’ACS en revanche, seul le privé est aux commandes, les bénéficiaires devant choisir leur complémentaire santé dans une liste préétablie, tous les organismes ne la proposant pas !
Source: www.lopinion.fr