Stella conçoit des baby-foot depuis les années 1920. Installée à Tourcoing (Nord), l'entreprise artisanale ne cesse de se renouveler. Rencontre avec le directeur de la marque.
Le fabricant de baby-foot vient juste de souffler ses 90 bougies ! Retour sur la success story de cette société nordiste.
Tout commence en 1928, à Paris. Stella est lancée par Auguste Sarrault. L’entreprise se développe surtout dans les années 1950 et atteint son apogée dans les années 1970.
« Petit à petit, le baby-foot est remplacé par les flippers et les jeux d’arcade », raconte l’actuel propriétaire.
Le marché est en déclin… Mais en 1995, un Nordiste reprend l’affaire et l’installe à Tourcoing (Nord).
Presque 20 ans plus tard, c’est Nicolas Chantry qui la rachète
Aujourd’hui, il est à la tête d’une PME de 15 personnes. En quelques années, cet ex-directeur marketing est devenu le pro du baby-foot. Lille Actu l’a rencontré dans son atelier, implanté à Tourcoing.
Un objet vintage devenu tendance
Le baby-foot, jeu incontournable des cafés des années 1960, est aujourd’hui un objet branché que les particuliers s’arrachent :
"C’était le premier réseau social de l’époque. Il permettait de rencontrer d’autres personnes et de passer un bon moment. C’était un créateur de lien », raconte le maîtres des lieux.
Stella en a produit 2 000 en 2018 et en exporte 20 % dans le monde entier. Aux Pays-Bas, en Allemagne, mais aussi en Australie ou aux Etats-Unis. La raison pour laquelle cet objet est tant convoité ?
Il est intergénérationnel et accessible à tous. Aux enfants comme aux personnes âgées. Et d’après Nicolas, l’effet nostalgie est parfois immédiat chez certains quinquagénaires :
"Les clients qui viennent ici sont comme des gamins. C’est pour ça que le métier que je fais est si passionnant », sourit le Nordiste devenu collectionneur.
100 % made in France et personnalisable
Un client sur deux est une entreprise. Et Stella compte beaucoup de marques de renommée mondiale à son tableau de chasse. 22 concessions Porsche ont par exemple été équipées d’un baby-foot.
Duracell a également fait une commande originale : que les joueurs prennent la forme de son célèbre lapin !
L’entreprise a aussi fabriqué une quinzaine de baby-foot pour le PSG et une gamme spéciale avec des joueuses, à l’occasion de la coupe du monde féminine.
"Je me bats sur le made in France avec une qualité irréprochable. J’offre un produit qui a traversé le temps dont les pièces détachées sont les mêmes depuis 50 ans »
Selon les modèles et les matériaux utilisés, les prix varient entre 850 et 5 000 €.
Le best-seller : le Champion. Un baby au style rétro et fait-main, dans la pure tradition. Mais Stella innove et propose des produits atypiques. Comme des baby-foot géants, qui permettent à 8 ou 10 joueurs de s’affronter sur une même table. La dernière nouveauté qui fait un carton, c’est le baby-foot pour deux personnes. Plus petit et plus pratique, il a été baptisé le Toi & Moi.
Des events pour promouvoir le baby
Nicolas n’hésite pas à prêter ses petits bijoux pour des événements locaux. Comme lors du tournoi de baby-foot organisé à la Friche Gourmande.
Tout ce qui peut mettre en avant le baby-foot, je prends », conclu le directeur de Stella.
La PME nordiste n’a décidément pas fini de nous surprendre… On rappelle au passage que la roulette ne fait pas partie du règlement !
Source: www.actu.fr