L’œil est une structure extrêmement complexe, en termes d’architecture nerveuse. Il y existe en permanence un potentiel électrique, même dans le noir le plus complet ou lorsque vous dormez.
C’est sur ces mesures que l’équipe de chercheurs s’est basée : ils sont parvenus à moduler la longueur focale de la lentille en la déformant en fonction du potentiel électrique, grâce à un élastomère (un polymère élastique, comme le caoutchouc) diélectrique.
Et les résultats sont tout sauf ridicules puisqu’ils sont parvenus à obtenir un changement de longueur focale de 32,6%, simplement en clignant des yeux !
Confort et productivité
Au premier abord, cette technologie présente plusieurs intérêts. On pense évidemment aux porteurs de lentilles traditionnelles : à l’avenir, on peut imaginer qu’une telle technologie pourrait leur donner bien plus de flexibilité au quotidien, en plus de pouvoir continuer à s’adapter au fur-et-à-mesure que la vue du sujet évolue à la baisse.
Mais il pourrait également y avoir des applications dans le milieu professionnel : quand le niveau de zoom aura encore été amélioré, on imagine très bien des applications dans les milieux de l’horlogerie, de l’électronique ou de la bijouterie, de la biologie cellulaire, de la géologie…
Les champs d’application où un zoom sur commande serait utile sont quasiment infinis.
Cela pourrait être un vrai confort de simplement cligner des yeux, plutôt que de remettre, de manipuler et d’ôter à répétition un appareil spécialisé, comme une loupe d’horloger par exemple.
D’après l’équipe, en plus des “simples” prothèses visuelles et lentilles ajustables, il serait également possible de les mettre à profit dans des projets de robotique à distance, sur le même modèle que la chirurgie à distance qui existe déjà …
Prochaine étape, l’appareil photo avec téléobjectif intégré ?