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Une catégorie “hydrogène” pour les 24 Heures du Mans dès 2024 !

L’association en charge de l’organisation des mythiques 24 Heures du Mans a récemment permis la démonstration d’un prototype à hydrogène. Le but ? Créer une catégorie inédite relative à ce type de moteur dans un avenir très proche.


La mutation des véhicules

Il faut savoir que les quatre dernières éditions des 24 Heures du Mans ont été remportées par des automobiles hybrides.


En effet, trois courses ont été gagnées par Porsche (2015, 2016, 2017) et une par Toyota (2018). L’Automobile Club de l’Ouest (ACO) – gérant l’organisation des 24 Heures du Mans – désire franchir un cap dans cette transition en introduisant des véhicules électriques fonctionnant également à l’hydrogène.


Il s’agit même d’en faire une catégorie inédite à zéro émission carbone dès 2024 !


Preuve que ces intentions sont réelles, un prototype – déjà présenté en septembre 2018 – à hydrogène a roulé sur le circuit Bugatti ce 28 mars 2019.


Le véhicule a été conduit par l’explorateur Bertrand Piccard, connu pour avoir réalisé en 1999 le premier tour du monde en ballon sans escale, ainsi que d’autres défis à vocation écologique.

Sous le capot du prototype

Le prototype électrique/hydrogène en question trouve à son origine l’association Mission H24, fruit de la collaboration entre l’ACO et GreenGT, une société spécialisée dans les systèmes de propulsion électrique-hydrogène.


Basée à Lausanne (Suisse), cette société a donc fabriqué le prototype baptisé LMPH2G, LMP signifiant “Le Mans Prototype”. Selon le président de GreenGT Christophe Ricard, l’hydrogène a sa place dans la compétition.


En attendant la création de la nouvelle catégorie aux 24 heures du Mans, l’engin devrait dès cette année concourir au sein de la nouvelle écurie H24 Racing.


« En matière d’autonomie, il est également facile de comprendre que le rapport est très largement favorable à l’hydrogène. En effet, la quantité d’hydrogène embarquée pour assurer une autonomie équivalente aux véhicules à combustion interne est très inférieure, 10 kg d’hydrogène pour un plein contre 90 litres d’essence environ », a expliqué l’intéressé dans un entretien avec Ouest-France.


Pour la partie technique, il faut savoir que la LMPH2G embarque quatre moteurs électriques, placés par paire sur chaque roue arrière. Au total, la puissance délivrée est de 480 kW, ce qui représente environ 650 chevaux.


Ces mêmes moteurs sont alimentés en énergie par une pile à combustible à membrane électrolyte polymère à quatre stacks (250 kW constants). Quant au dihydrogène (H2) alimentant le module énergétique, celui-ci est stocké dans trois réservoirs en carbone à une pression de 700 bars.


Citons également le système de récupération d’énergie au freinage de 2,4 kWh (250 kW durant 20 secondes).


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