L’aromathérapie figure parmi les outils-ressources de la naturopathie, on s’en sert pour les affections, comme antiseptique, pour l'hygiène.
Définition
À cause peut-être de son préfixe « aroma », une perception courante veut que l’aromathérapie se résume à diffuser d’agréables odeurs juste pour le plaisir…
Or le suffixe « thérapie » indique bien qu’il s’agit d’une approche de soin – assez complexe, d’ailleurs – dont les essences aromatiques des plantes constituent la base. L’appellation qui est devenue d’usage courant pour parler des essences aromatiques est « huiles essentielles ».
Pré-requis & bienfaits
Comme méthode thérapeutique, l’aromathérapie figure parmi les outils-ressources de la naturopathie. On s’en sert contre plusieurs affections (toux, maux de tête, sinusite, asthme, problèmes digestifs, insomnie, fatigue, blessures sportives, pelade), mais selon les aromathérapeutes, son action la plus remarquable est de nature antiseptique (contre les bactéries, les virus, les champignons et les parasites).
On s’en sert également pour l’hygiène des espaces intérieurs (prévention et traitement des maladies infectieuses), en soins esthétiques et pour la détente. On lui prête aussi une action bienfaisante sur le plan psychologique et pour contrer l’anxiété. Cependant relativement peu d’études scientifiques appuient ces applications.
Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
Origine et définition
L’huile essentielle est une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide. Bien qu’on les appelle huiles, ces substances ne contiennent aucun corps gras : une goutte déposée sur un papier s’évaporera sans laisser de trace contrairement à une huile végétale.
Le règne végétal compte plusieurs centaines de milliers d’espèces et 4 000 d’entre elles fabriquent des essences aromatiques; toutefois, seulement quelques centaines le font en quantité suffisante pour qu’on puisse les extraire.
Des composés chimiques complexes
Une huile essentielle peut renfermer jusqu’à plusieurs centaines de sortes de molécules, chacune ayant des propriétés particulières (antiseptique, bactéricide, immunostimulante, décongestionnante, etc.).
Les scientifiques regroupent ces molécules en plusieurs chémotypes ou « familles biochimiques » – cétones, esters, coumarines, phénols, monoterpénols, etc. -, en fonction de la similarité de leurs propriétés.
De nombreuses huiles comprennent plus d’un chémotype. L’huile essentielle de sauge sclarée (Salvia sclarea) (voir notre fiche sauge (psn)), par exemple, contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters, et 15 % de celle des monoterpénols.
Les molécules travaillent en synergie, ce qui explique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d’action.
Une fois que l’on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux.