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Entreprise : « les femmes ne doivent pas chercher à répliquer un modèle de leadership masculin »

Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, encourage les étudiants à développer leur curiosité et à se montrer déterminés. Elle témoigne pour O21, les événements du « Monde » autour de l’orientation.


Elle est la seule directrice générale d’une entreprise du CAC 40. Isabelle Kocher est à la tête du groupe industriel énergétique Engie depuis février 2018. Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, agrégée de physique, elle a notamment travaillé sur la modélisation de la mémoire. Ingénieure du corps des Mines et titulaire d’un DEA d’optique quantique, elle est mère de cinq enfants.


Quels nouveaux métiers ont émergé chez Engie avec le numérique ?

Le monde de l’énergie s’est complètement mélangé avec le monde du digital. De multiples nouveaux métiers sont apparus ces dernières années : data analyst, data scientist, codeur d’algorithmes et, bien sûr, tous les métiers de l’énergie renouvelable, du stockage, de la connectique et de la robotique.


Pour prendre une image, les systèmes énergétiques de demain, que nous avons commencé à développer, sont des immeubles qui intègrent des modules de production et de stockage d’énergie, avec des connexions liant tous les dispositifs qui, eux, consomment.


Ces modules ont besoin d’objets connectés pour communiquer les données en temps réel à chaque milliseconde, de logiciels qui équilibrent le système pour qu’il n’y ait pas d’interruption, d’intelligence artificielle pour optimiser le tout. L’énergie ne peut plus se passer du numérique.


Dans ce nouveau monde, quelles aptitudes un jeune doit développer et mettre en avant dans un CV ?

Les inventions technologiques vont se succéder de plus en plus rapidement et le numérique va continuer à tout transformer.


Les élèves et étudiants d’aujourd’hui doivent, me semble-t-il, avoir un très solide bagage de curiosité, d’empathie et être capables de continuer à apprendre tout au long de la vie.


Entre un jeune qui a un « super-diplôme » initial, qui s’installe dans une logique de statut « puisque j’ai un super diplôme, tout m’est dû », et un jeune qui a commencé de manière un peu plus progressive mais qui en veut, qui fait des formations complémentaires, varie ses expériences professionnelles, démontre, par son parcours, sa détermination et sa capacité à s’adapter, je préfère clairement le second.


Par Laure Belot


Source: www.lemonde.fr

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