Si ces semi-remorques n'arrivent pas à bon port chaque jour, nos télés n'ont pas d'images de la Grande Boucle.

Dans la zone technique du Tour de France, ces femmes et hommes n'ont pas vraiment le temps de commenter l'échappée. Chaque technicien a sa mission pour que les images du Tour arrivent jusqu'à nos téléviseurs, en France et partout ailleurs. La Grande Boucle est le 3e événement sportif le plus regardé au monde après la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques.
Chaque matin, ce village de 500 habitants peuplant 130 camions s'installe près de la ligne d'arrivée. Après chaque course, il est entièrement démonté et prend la route de la prochaine étape. Et ce 21 fois en trois semaines.
Si, au plus près des coureurs, les motos et hélicoptères de la société Euromédia slaloment pour prendre leurs images, c'est dans ces camions que tout le reste se joue. Et dans trois d'entre eux en particulier.
Pour y accéder, attention où vous mettez vos pieds. Des kilomètres de câbles recouvrent le sol alentour. Ils relient la centaine de semi-remorques et la plupart d'entre eux partent d'un camion noir estampillé du logo d'Orange.

Depuis 20 ans, l'opérateur connecte le Tour de France. C'est à lui de mettre en place, chaque jour, les solutions qui permettent le bon fonctionnement de la course et sa diffusion à travers la planète.
Une partie de la connexion de la Grande Boucle se joue bien en amont des courses avec le renforcement du réseau mobile et l'installation de la fibre sur le parcours (des installations qui restent après le passage de la caravane et des coureurs). Mais une fois que le grand départ est donné, c'est au gigantesque camion du directeur technique du Tour, Henri Terreaux, d'assurer.
À l'intérieur, les techniciens s'affairent au milieu des câbles et des voyants clignotants. Dans ce titan sur roues, on retrouve l'équivalent d'un central téléphonique. D'un côté, la fibre arrive. De l'autre, cet accès à internet est redistribué aux camions des médias et aux diverses installations du Tour.

Tous les matins, quand les camions des différents médias arrivent sur la zone technique, il faut les relier à nouveau à ce semi-remorque.

À quelques mètres du camion Orange, un autre véhicule règne en maître. Avec les fils qui s'en échappent, il a bien mérité son surnom d'Octopus.

L'octopus et ses satellite
Cette pieuvre, c'est le camion de la société Globecast. Impossible de rater cette installation tentaculaire: elle se trouve toujours sous une immense grue qui lui permet de réceptionner les signaux des six motos et des deux hélicoptères du Tour. À l'intérieur, les équipes contrôlent les signaux sur leurs écrans puis les distribuent. Ils sont un maillon indispensable de la chaîne.
La grue réceptionne les images des caméras du Tour près de la ligne d'arrivée de chaque étape.
C'est à partir de leur camion que les images sont envoyées au semi-remorque de la réalisation. Dans l'un des nombreux véhicules aux couleurs de France Télévisions, se trouve la régie de Jean-Maurice Ooghe, le réal' du Tour. Grâce à Euromédia, Globecast et Orange, il reçoit toutes les images prises pendant la course. De façon quasi-instantanée. À lui ensuite de les assembler et d'envoyer ces images montées aux Français et aux médias internationaux.
Le réalisateur peut également donner des directives aux preneurs d'images pour les guider, via ce qu'on appelle une "voix d'ordre". Les caméras braquées sur les coureurs font ensuite remonter leurs images à des hélicoptères et à des avions, avant que les signaux ne parviennent aux équipes sur la ligne d'arrivée. Ce dispositif monstre l'est encore plus quand des obstacles compliquent les choses, comme lors des étapes de montagnes.
Source: www.huffpost.com