Certains expats s’intègrent mieux que d’autres dans leur pays d’accueil. La raison : leur tempérament et leurs qualités relationnelles, selon une étude américaine.
Le succès – ou l’insuccès – de l’expatriation dépend en grande partie de la personnalité de celui qui part. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude réalisée par la Florida Atlantic University et reprise par le site américain Science Daily.
L’analyse se base sur des données statistiques issues de plusieurs travaux universitaires récents. Interrogé par le journal, Michael Harari, l’un des auteurs de l’étude explique :
"Tous les expatriés sont différents. Certains sont plus doués que d’autres pour s’adapter efficacement [à leur nouvel environnement]. Nous voulions comprendre ce qui fait qu’un expatrié réussit ou échoue à s’adapter.”
Dans cette optique, les chercheurs ont tenté de déterminer si certains traits de caractère contribuent à l’intégration. Ils se sont appuyés sur cinq caractéristiques fondamentales en psychologie : l’ouverture à l’expérience, la conscience – c’est-à-dire le degré de rigueur et d’autodiscipline d’un individu, l’extraversion, la stabilité émotionnelle et l’agréabilité. Résultat, les personnes extraverties, émotionnellement stables et ouvertes d’esprit sont souvent celles qui s’intègrent le mieux dans leur pays d’accueil.
Les extravertis créent facilement des liens avec leurs semblables. Cela peut leur offrir une “aide émotionelle et informationelle” cruciale lors de leurs débuts à l’étranger, lit-on dans Daily Science. Si par ailleurs ils sont d’humeur égale et qu’ils apprécient la nouveauté, ils résisteront mieux au stress d’une installation hors de France. Ils seront aussi en mesure de gérer un éventuel choc culturel. En revanche, l’agréabilité et la conscience ne sont pas indispensables.
Michael Harari conseille aux entreprises tentées d’envoyer des salariés à l’étranger de prendre autant en compte leurs compétences que leur tempérament. Il demande aussi aux candidats à l’expatriation de bien réfléchir avant de prendre leur décision.
Source: www.courrierinternational.com