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Education: baccalauréat français au Maroc, vers une réforme fondamentale

Prévue pour 2021, la réforme du Baccalauréat français apportera des changements majeurs dans le processus d’acquisition du diplôme.


Entre spécialisation, épreuves moins nombreuses, disparition des filières « L, S, ES » et suppression de l’épreuve de rattrapage, le Bac français fait peau neuve et suscite les débats dans l’Hexagone.

Depuis quelques jours, les projecteurs sont braqués sur le projet de réforme du Baccalauréat dont l’issue des concertations sera rendue publique le 14 du mois en cours.


Il s’agit là d’une révolution dans la vie des futurs bacheliers en France mais aussi dans tous les lycées Français du monde, le Maroc compris. Si rien n’est définitivement confirmé, plusieurs éléments de la réforme ont fuité laissant transparaître des changements fondamentaux.


Des cours à la carte et la fin des trimestres


Cette réforme signera d’abord la fin des trimestres et le début de la spécialisation. En effet, l’année sera désormais scindée en deux et les cours seront choisis par les élèves selon leurs affinités. Ainsi, ils pourront élire deux matières « primaires » et deux « secondaires ». Ces choix définiront la spécialité des futurs bacheliers et constitueront un pas décisif vers l’orientation dans leurs études supérieures, surtout avec la greffe d’heures consacrées à la méthode et à l’orientation (de l’ordre de deux heures en seconde et de trois heures par la suite). Toutefois, les « cours à la carte » ne signifient pas les mélanges improbables. L’élève ne pourra pas « mixer » entre scientifique et littéraire. En d’autres termes, le choix oui, mais dans la cohérence.


Ces cours à la carte mettront aussi un terme aux habituelles filières « L, S, ES » au même titre que le distinguo entre le Bac général et le Bac technologique. Dès que la réforme sera effective, les élèves assisteront – en sus de leurs matières choisies – à des cours dans un unique et même tronc commun. Ces cours incluront les mathématiques, l’histoire et géographie, les langues vivantes, le français et la philosophie entre autres matières.


Renforcement du contrôle continu et épreuves moins nombreuses


Les examens quant à eux connaîtront des bouleversements importants. Si les épreuves anticipées de français en première année du Baccalauréat demeureront inchangées, pour les examens de fin d’année en terminale c’est une toute autre histoire. Ils seront tout simplement remplacés par des épreuves moins nombreuses et espacées comptant pour 45% de la note finale. Il serait question d’une première partie en avril portant sur les deux matières principales choisies par les élèves et d’une seconde partie avec une épreuve universelle de philosophie. Le tout sera clôturé avec un grand oral comptant pour 15% de la notre finale et évaluant les élèves sur une matière majeure et une matière secondaire.

Le contrôle continu, dont les modalités ne sont pas encore connues, se verra attribuer 40% de la moyenne générale. Un retour en force de ces examens en classe qui ne font pas le poids jusqu’à présent. D’ailleurs, ce changement ne pourrait être que bénéfique pour les élèves. L’étalage des évaluations leur permettrait de mieux assimiler les leçons tout en réduisant le risque d’échec en fin d’année.


Par ailleurs, les oraux de rattrapage seront supprimés mettant fin à cette méthode de repêchage. Ainsi, c’est à un jury que la tâche de « sauvetage » sera attribuée. Tout se décidera sur la base des notes et des appréciations obtenues par les lycéens ayant échoué de peu. À l’issue de ces réunions, le destin des moins chanceux sera scellé. Il reviendra au jury seul de leur injecter, ou non, les points manquants pour l’obtention du fameux sésame.


La réforme, qui se précisera dans les jours à venir, marquera une rupture avec le système actuel - proie à de nombreuses critiques - et redorera le blason du Baccalauréat français qui en avait réellement besoin.


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