En un an, le prix des locations a augmenté de 20,9 % dans les deux métropoles, alors que les prix à la vente sont repartis à la hausse. Le quotidien El País analyse les raisons de ce nouveau boom de l’immobilier.
À Madrid et à Barcelone, les loyers battent actuellement des records, mais des villes comme Las Palmas, Palma, San Sebastián ou Gérone sont également concernées, explique le quotidien El País. Premiers touchés : les locataires.
D’après les témoignages cités par le quotidien, un petit appartement de 30 mètres carrés se loue aujourd’hui 550 euros minimum à Barcelone. Compter 900 euros pour un appartement un peu plus grand et en bon état.
Le phénomène a des causes complexes, précise El País. D’une part, les propriétaires préfèrent vendre, car les prix à la vente sont repartis à la hausse après plusieurs années de crise. Gonzalo Bernardos, auteur d’une étude sur le sujet, constate :
Sur dix appartements qui étaient loués jusqu’à l’année dernière, six sont aujourd’hui à vendre.”
D’autre part, la demande pour des locations ne cesse d’augmenter. “Aujourd’hui, beaucoup de gens ne pensent plus que louer équivaut à jeter son argent par la fenêtre”, souligne Selon José García-Montalvo, qui enseigne l’économie appliquée à l’université Pompeu Fabra.
Enfin, les experts mettent en cause les locations touristiques, souvent nettement plus rentables que les baux à long terme. À Madrid, une location saisonnière nécessiterait une occupation moyenne de 15 à 18 nuits par mois pour être aussi rentable qu’un bail à long terme. À Barcelone, de 12 à 15 nuits par mois suffiraient.
Les prix risquent fort de continuer à augmenter, si l’on en croit l’université de Barcelone : d’ici la fin de l’année, elle prévoit une hausse supplémentaire de 8 % environ à Barcelone, et de 13 à 14 % à Madrid.
Source: www.courrierinternational.com