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Entreprises: mieux déléguer ou continuer à s’arracher les cheveux ?

Déléguer ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Pour certains, cela peut devenir une véritable source d’angoisses.


Le travail confié était hyper basique, le projet sans aucun obstacle apparent… et pourtant notre équipe est passée complètement au travers. “Quelle bande d’incapables ! Je suis obligé de tout faire ici”.


Ces mots ont déjà traversé notre esprit ou pire, franchit notre bouche pour venir caresser les oreilles de nos collaborateurs médusés.

Et bien j’ai une bonne nouvelle. Ce n’est pas une fatalité car la cause du problème est simple : dans la plupart des cas, l’incapable, c’est nous.


Oui, c’est une bonne nouvelle car il est beaucoup plus facile d’agir sur notre comportement que sur les autres. Déléguer, cela s’apprend alors comment éviter de s’arracher les cheveux devant le résultat de ce que nous avons demandé ?


Expliciter les responsabilités


Si vous êtes plus de 1 dans une pièce et qu’une tâche doit être confiée à quelqu’un, définissez clairement qui est en charge de la réaliser en prononçant son prénom. En agissant ainsi, on diminue le risque d’un travail bâclé car le responsable d’une tâche est aussi responsable de son échec ou de son succès. Croyez-moi, on préfère tous recevoir de chaleureuses félicitations plutôt qu’un ” P......, Mais qu’est-ce qui vous arrive ? Vous vous droguez ou quoi ? Vous me refaites tout ça et comme il faut”.


Glyn Holton le résume avec plus de talent que moi : “La responsabilité n’engage qu’une seule personne. Si deux personnes sont responsables de la même décision, aucune n’est vraiment responsable.”

Du coup, si vous confiez un projet à un groupe de personnes, n’oubliez pas de nommer un responsable. Peu importe le nom que vous lui donnez : “coordinateur”, “animateur” ou encore “Lider Maximo”. Pour le dernier choix, j’émets quand même des réserves.


Définir des délais


Vous connaissez la loi de Parkinson ? (rien à voir avec la maladie)

“Tout travail tend à occuper l’intégralité du temps disponible”.

Cette loi est observable dans toutes les entreprises donc j’imagine que dans la vôtre aussi. Si on donne une semaine pour accomplir une tâche, elle sera accomplie en 1 semaine (même si elle peut être faite en 1 jour). Par analogie, si on ne donne aucun délai, il faut s’attendre à ne jamais voir la tâche réalisée.

Si on veut un résultat avant de partir à la retraite, on se doit d’imposer des délais !


Accompagner les progrès


Ici, je ne parle pas de faire le professeur en distribuant les bons points ou les reproches tout au long du projet. Non, assurons-nous que nos collaborateurs ont les moyens (matériels, temporels, humains, légaux…) pour obtenir le meilleur résultat possible.


L’intérêt d’un suivi :

– Si la personne ou l’équipe est mal engagée. On peut alors corriger le tir dès le début et clarifier les objectifs, nos attentes et les contraintes. On peut parfois aiguiller sur une piste de réflexion plus adaptée.

– Si la personne ou l’équipe est créative. Avec des gens créatifs, on est toujours surpris. Notre équipe peut nous présenter de nouveaux objectifs beaucoup plus ambitieux. Il nous faudra entretenir l’émulation, encourager à aller plus loin et ainsi obtenir des résultats que nous n’avions même pas envisagés !



En respectant scrupuleusement ces 3 étapes, on diminue le risque d’attraper une crise d’angoisses devant un résultat catastrophique. Alors pourquoi se priver ? Déléguer, c’est responsabiliser, donner une dead-line et accompagner. Après chacun le fait à sa manière.


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