Ils seront nombreux à faire leurs cartons dans les jours qui viennent. Des 577 députés élus en 2012, seuls 148 ont été reconduits.
Un taux de renouvellement particulièrement élevé : malgré l’alternance politique, seuls 40 % des sièges avaient changé d’occupants en 2012, et encore moins en 2007 (25 %).
Le parti d'Emmanuel Macron et ses alliés du MoDem dominent largement le nouvel Hémicycle, avec 350 députés. Le PS et la droite enregistrent leurs pires scores depuis les débuts de la Ve République, tandis que La France insoumise et le FN renforcent leur présence.
Une Assemblée en marche. La logique présidentielle a de nouveau joué à plein au second tour des élections législatives, ce dimanche 18 juin. Conséquence : Emmanuel Macron pourra compter sur une majorité absolue de 308 députés dans l’Hémicycle, rien qu’avec les élus investis par son parti, La République en marche. Une majorité complétée par les 42 députés élus sous les couleurs du MoDem de François Bayrou.
Evidemment, ce sont les partis traditionnels qui subissent les dommages collatéraux. Le Parti socialiste et ses alliés ne comptent plus que 45 députés, tandis que la droite et le centre sauvent 137 sièges. Chacune de ces deux familles politiques enregistre son pire score depuis le début de la Ve République.
La France insoumise obtient 17 députés, soit deux de plus que le seuil requis pour former un groupe parlementaire. Jean-Luc Mélenchon pourrait même se payer le luxe de se passer des communistes (10 députés), avec lesquels les relations sont toujours aussi tendues. Le Front national de Marine Le Pen n’aura pas cette chance, puisqu’il compte huit représentants, ce qui revient tout de même à quadrupler son nombre de députés.
Ce que ce graphique ne montre pas, c’est le taux d’abstention record à des élections législatives sous la Ve République : 57% des inscrits ne se sont pas déplacés aux urnes ce dimanche. C’est encore pire qu’au premier tour, marqué par une abstention de 51%.
Source: www.marianne.net