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Entreprise: Les 8 idées reçues sur l’entrepreneuriat

Des clichés, l’inconscient collectif en nourrit des milliers pour chaque domaine. Et le monde de l’entrepreneuriat n’y échappe pas ! Mais il ne faut pas que ces idées reçues vous empêchent de vous lancer, ou, au contraire, vous dressent un portrait un peu trop séduisant d’un monde qui, comme partout, n’est ni blanc ni noir.


« Il suffit d’une idée géniale ! »

Malheureusement, c’est l’idée la plus répandue. Si vous êtes à la tête de plusieurs millions d’euros, et extrêmement bien entouré, une bonne idée peut - à la rigueur et encore - suffire. Sinon… Votre idée a beau l’air révolutionnaire, il faut qu’elle s’inscrive dans un marché, ou qu’elle soit susceptible d’intéresser. Après, il faut trouver de l’argent, confectionner un produit/service, et faire parler du produit (communication, marketing). Ensuite, il faut le vendre et sans cesse s’améliorer et innover, pour ne pas se faire noyer par la concurrence. Un long travail de suivi doit accompagner une idée, ainsi que 3-4 corps de métiers bien distincts.


« Impossible de se financer en France… »

Même si la France n’a pas la meilleur réputation en terme d’investissement, il ne faut pas avoir peur de se lancer ! Le système français demande juste plus de patience, et des stratégies peut-être plus progressives. Les fonds d’investissements parient rarement sur les start-ups qui ne sont pas encore sur le marché, mais plutôt après 2 ans d’existence. Pour débuter, la love-money et les Business Angels sont d’excellentes alternatives. Ils apporteront un poids à l’entreprise qui lui permettra plus tard de lever des fonds. De plus, les aides, les incubateurs/pépinières, et autres concours se font de plus en plus nombreux pour aider les lancements de projets. Beaucoup d’autres entrepreneurs, notamment dans le web, sont simplement partis avec des fonds initiaux. MyLittleParis n’a quasiment jamais eu besoin d’opérer de financements !


« Ils n’ont plus de vie… »

Les entrepreneurs sont souvent vus comme des machines, qui confondent totalement vie professionnelle et vie privée. Beaucoup d’entres eux débutent leur projet sans quitter leur emploi, ce qui leur laisse, il est vrai, assez peu de temps. Et il est certain que les 35h ne s’appliquent pas au statut de chef d’entreprise ! Les premières années sont dures, les entrepreneurs sont assez unanimes sur ce point, mais n’envahissent pas toute la vie privée. L’essentiel est de savoir déléguer, et de ne pas « tout faire tout seul ». D’où l’intérêt d’entreprendre à plusieurs, pour se partager les tâches selon les compétences, les responsabilités, et surtout… la pression.


« Avec internet, tout est possible »

L’éclatement de la bulle internet a certes ouvert d’infinies possibilités. Monter un projet et le rendre visible devient plus simple, et requiert moins de moyens « physiques » et financier. Mais la maîtrise d’internet exige un savoir-faire technique pointu qui en étonne souvent plus d’un ! Il faut –pour le moins- avoir les compétences d’un designer, d’un développeur, d’un programmateur ; ainsi que des notions de marketing web… Et bien sûr que les compétences d’un manager si vous n’occupez pas tous ces postes !


« Je vais doubler mon salaire ! »

Ce n’est pas parce que vous aller devenir votre « propre patron » que vous allez empocher le salaire de votre ancien patron. Alors, c’est vrai, c’est vous qui fixez combien vous vous payez. Mais sachez qu’une start-up peut mettre beaucoup de temps à rapporter de l’argent, et, quand elle sera rentable, il s’agira encore de rembourser les investissements… D’autres projets n’ont pas de business model au départ, et attendent une forte traction pour monétiser leur système. Ce qui peut demander beaucoup de temps. Frédéric Mazella, le fondateur de Blablacar, a passé les deux premières années à cumuler son emploi et le lancement de son projet ; et a attendu encore quelques années avant de monétiser sa solution !


« Pas besoin d’étude de marché »

C’est une étape qui est de plus en plus sautée lors de la création d’un projet, les entrepreneurs étant souvent trop sûrs du succès futur de leur produit. C’est un conseil pourtant régulièrement donné par ceux qui ont fait leurs preuves : communiquer autour de son projet, prendre les avis, venir tester au préalable le marché, etc… Même à petite échelle (cercle familiale, social, questionnaire sur Facebook, etc.), avoir des retours est essentiel ! L’étude de marché est moins primordiale si vous vous greffez à un marché qui est déjà en pleine bourre. Par contre, attention ici à se différencier pour survivre au milieu de la concurrence !


« Les entrepreneurs ont fait de grosses études »

Enormément d’entrepreneurs se sont lancés parce qu’ils n’avaient pas un gros niveau d’étude, mais une forte expérience dans tel domaine. Quand vous êtes chef d’entreprise, personne ne va regarder votre diplôme, c’est l’expérience qui compte. Plus que de longues études dans un domaine, l’entrepreneur gagne à savoir remplir des tâches différentes. Martin Bouygues, une des premières fortunes de France et PDG de Bouygues, a juste le niveau bac !


« Les entrepreneurs aiment le risque… »

Tous les entrepreneurs ne sont pas des joueurs de poker ! Même si beaucoup d’entre eux (mais surtout les créateurs, qui ne sont pas forcement intéressés par le développement) ont le goût du challenge à relever, les entrepreneurs tâchent plutôt de minimiser les risques ! Plus un projet est risqué, plus il est périlleux, et plus vous avez de chances de perdre de l’argent. Le chef d’entreprise cherche au contraire à anticiper et étudier en amont pour s’assurer une réussite.


Pas de vérités générales !

Quand on se reporte aux interviews d’entrepreneurs, la grande majorité d’entre eux déclare avoir été surpris par tel ou tel point, ne pas avoir imaginé ceci, ou avoir sous-estimé cela, etc. Il y a peu de vérités générales dans l’entrepreneuriat, et pas de « profil type ». Des qualités précises sont par contre recommandées : la patience, la persévérance, la lucidité, l’anticipation, la rapidité, et la créativité. Le meilleur moyen est de se référer à l’expérience concrète des petits et grands chefs d’entreprises (témoignages, interviews, portraits, …) ; et de lire Dynamique Entrepreneuriale !


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