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Technologies: Navya, des Français à la pointe de la navette sans conducteur aux USA

Ça ressemble à un décor de film: façades de magasins en carton, panneaux de circulation interchangeables et trottoirs de toutes les tailles. Bienvenue dans MCity, la ville artificielle de l’Université du Michigan.


C’est dans ce décor en papier mâché que circule Arma, la navette autonome et 100% électrique du français Navya. La navette est soumise à toutes les conditions climatiques de la région: grosses chaleurs en été puis neige, vent et températures négatives en hiver. Rien n’est épargné à Arma pour tester ses capacités d’adaptation.


Si Arma continue son “entrainement” à MCity, la navette est déjà commercialisée dans 9 pays. Né en 2014 à Villeurbanne en 2014, Navya a connu un développement exponentiel. Sa navette a transporté plus de 100 000 personnes depuis la sortie d’usine du premier véhicule en septembre 2015. Son dernier tour de table auprès de Valeo, Keolis et d’un fonds qatari, en octobre 2016, a permis à Navya d’investir 30 millions d’euros dans la recherche et le développement et dans ses ambitions internationales. “On a ouvert un bureau à Chicago il y a quelques semaines, explique Nicolas de Cremiers, directeur marketing. Il y a un marché évident aux Etats-Unis pour ce type de véhicule mais il nous a fallu un an pour tout organiser“.


Chicago est le premier bureau à l’étranger pour l’entreprise lyonnaise. Une décision très réfléchie: “Chicago est idéal car c’est une ville qui croit et investit beaucoup dans les transports publics et géographiquement elle permet à notre équipe de se placer au milieu du pays“, selon Christophe Sapet, le PDG de Navya.


En janvier, Navya avait beaucoup fait parler au CES de Las Vegas. “On a fait une grosse opération marketing avec un tour en navette dans le vieux Vegas“, explique Nicolas de Cremiers. L’expérience convainc les visiteurs et donne lieux à des contacts intéressants puis à des commandes. “En ce moment plusieurs véhicules sont en construction pour répondre aux commandes américaines et d’autres contrats se préparent“. Navya réfléchit aussi à une ligne d’assemblage aux Etats-Unis pour diminuer les coûts et les délais de livraison.


Techniquement, la navette circule sur un circuit programmé et est capable, grâce à ses nombreux capteurs et caméras, de détecter tous les changements comme un piéton sur la voie. Elle peut transporter jusqu’à 15 personnes et rouler à 45 km/h.


A travers le monde la navette autonome, sans chauffeur et 100 % électrique est commercialisée dans un quartier de Lyon, dans la centrale nucléaire de Civaux, en Suisse, ou encore dans un aéroport néo-zélandais où elle facilite le déplacement des passagers. “Nous sommes là pour compléter un dispositif, pour desservir de nouvelles zones alors que l’urbanisation explose”, explique Nicolas de Cremiers.


Aujourd’hui, 150 personnes travaillent pour Navya et l’entreprise recrute toujours, notamment pour son bureau de Chicago. “Au début, tout le monde nous prenait pour des fous, raconte Nicolas de Cremiers. Ça a été un vrai tour de force, mais on y est arrivé”.


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