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Edouard Philippe nommé Premier ministre d’Emmanuel Macron

Edouard Philippe, 46 ans, député-maire Les Républicains du Havre, est un proche d’Alain Juppé

Attendu depuis ce matin, Alexis Kohler a pris la parole une petite dizaine de secondes seulement : "Le président de la République a nommé Édouard Philippe Premier ministre et l’a chargé de former un nouveau gouvernement."

Portrait

Né il y a 46 ans à Rouen d'un père professeur de français, Édouard Philippe, élève de classe prépa en hypokhâgne, diplômé à Sciences Po-Paris en 1992 puis à l'Ena - à chaque fois il s'y est repris à deux fois -, promo Marc Bloch, il sort dans «la botte», les quinze prestigieuses places du classement final. Il choisit le Conseil d'État et se spécialise dans le droit des marchés publics.


Dès 1995, il se rapproche d'Antoine Rufenacht, le maire du Havre jusqu'en 2012, puis participe à la création de l'UMP aux côtés d'Alain Juppé. Édouard Philippe ne le quittera plus et se définira comme «indéfectiblement lié» à lui. Leur collaboration va durer quinze ans. Même quand Alain Juppé, condamné en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, doit démissionner de la présidence de l'UMP.


Édouard Philippe, alors directeur général des services de l'UMP, rejoint un cabinet d'avocats dans le privé mais reste en contact avec l'ancien premier ministre. Ils retravaillent brièvement ensemble en 2007 quand Alain Juppé reste un mois ministre de l'Écologie. Battu aux législatives, il doit quitter le gouvernement. Édouard Philippe devient directeur des affaires publiques d'Areva. Un poste qu'il occupe jusqu'en 2010, date à laquelle il prend la succession d'Antoine Rufenacht à la mairie du Havre. Sa carrière politique est lancée.

Fan de Bruce Springsteen et de Kubrick


Il fait naturellement partie de l'aventure des primaires aux côtés d'Alain Juppé dont il devient le porte-parole. «Que nous laisse-t-il? Une forme de mystère et l'essentiel: l'ambition de parler juste et d'agir bien, le souci de rassembler, le refus des facilités démagogiques, la primauté du fond, le sens de l'État. Et la niaque d'être à sa hauteur», écrit-il le 8 mars dans , «Alain Juppé, sa révérence à lui».


S'il était convaincu que le maire de Bordeaux était le meilleur choix pour l'Élysée, il s'interrogeait parfois pendant la campagne sur le choix final des Français et la volonté de passer à une nouvelle génération. Après la primaire, le juppéiste avait été intégré à l'équipe de François Fillon au nom du rassemblement. Il avait finalement claqué la porte du QG le 2 mars, après l'annonce de la mise en examen du candidat, évoquant un «souci de cohérence». «J'ai soutenu François Fillon après la primaire, parce que c'était le principe même de la primaire. Cela me semblait la meilleure façon de défendre des valeurs et des idées auxquelles je crois.


Depuis quelques jours, on a changé de tonalité, on est revenu sur des engagements qui avaient été pris», énonçait-il alors. Avec Gérald Darmanin et une quinzaine d'autres élus locaux, Édouard Philippe a publié plusieurs tribunes dans L'Opinion pour dénoncer le faible niveau de la campagne présidentielle.

Ami d'Emmanuel Macron depuis 2011, le maire du Havre, une ville presque entièrement détruite pendant la Guerre, partage avec le nouveau président le souci de ne pas oublier l'Histoire. Passionné de musique, en particulier de Springsteen (il aime tout particulièrement The River, sa chanson fétiche) et fan des films de Kubrick, il aime aussi les séries et la Sicile.


Le nouveau premier ministre a aussi écrit deux romans (L'Heure de vérité, en 2010, et Dans l'ombre en 2011) avec son ami Gilles Boyer, directeur de campagne d'Alain Juppé. Pendant la primaire, il combattait le stress en suivant un entraînement de boxe. Une façon de garder son «self control». À Matignon, il pourra continuer. Manuel Valls a fait installer une petite salle pour pratiquer le même sport.

 
 
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