C'est l'une des sensations du 87e salon de l'automobile de Genève qui ouvre ses portes au public ce jeudi: une voiture volante conçue par Airbus et Italdesign «pour réduire l'encombrement dans les mégapoles très fréquentées».
Airbus a choisi le salon automobile de Genève qui ouvre ce jeudi ses portes au public pour présenter un concept de voiture volante: la Pop.Up. Réalisé en partenariat avec la société italienne Italdesign, ce véhicule aérien modulable a été «conçu pour réduire l'encombrement dans les mégapoles très fréquentées», explique le géant européen de l'aviation dans un communiqué.
Digne d'un vaisseau de film de science-fiction, la Pop.Up est conçue à partir d'une capsule qui peut contenir deux passagers. «Ce cocon monocoque en fibre de carbone mesure 2,6 mètres de long, 1,4 mètre de haut et 1,5 mètre de large», détaille Airbus.
Cette capsule est liée à un premier module terrestre avec des roues et à un second module aérien propulsé par huit rotors contrarotatifs. L'engin se transforme donc soit en voiture de ville électrique classique, soit en une sorte de drone. «Le véhicule Pop.Up combine la flexibilité d'un petit véhicule terrestre à deux places à la liberté et la vitesse d'un appareil à décollage et atterrissage verticaux (ADAV), unissant ainsi les domaines de l'automobile et de l'aéronautique», précise Airbus.
Pilotage automatique
Pour circuler, le passager entre sa destination dans un système de plateforme intelligente qui lui propose différents trajets possibles, afin de se déplacer au plus vite d'un point A à un point B. «Le système suggère automatiquement la meilleure solution de transport - en fonction des connaissances de l'utilisateur, des horaires, de l'encombrement du trafic, des coûts, des demandes de covoiturage, etc. - reliant le module aérien ou terrestre, ou d'autres moyens de transport, à la capsule du passager selon ses préférences et ses besoins», explique Airbus.
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Le conducteur n'a ensuite plus rien à faire, car Pop.Up est «un véhicule aérien urbain autopiloté». Pas besoin donc d'être pilote de ligne pour conduire l'engin. «L'utilisateur peut rester dans la même capsule pendant toute la durée du voyage, sans se soucier du passage entre différents modes de transport», explique Airbus. Et quand le pilote est arrivé à destination, «les modules aérien et terrestre retournent de manière autonome avec la capsule aux stations de recharge dédiées pour attendre les prochains clients».
Airbus, qui investit chaque année 3 milliards d'euros par an en recherche et développement, estime que cette voiture volante pourrait être commercialisée d'ici 7 à 10 ans. Le constructeur aéronautique n'est pas le seul à se lancer sur ce créneau. D'autres véhicules aériens de ce type ont déjà vu le jour. C'est le cas d'un prototype mis au point par AeroMobil, une entreprise slovaque. Ou encore de la voiture volante The Transition, de la start-up américaine Terrafugia.
Un spécialiste chinois des drones, Ehang, a également lancé un «véhicule aérien autonome» qui permet de transporter un passager sur de petites distances pour une durée de vol de 23 minutes.
Source: www.lefigaro.fr