Les cadres sont sur-représentés chez les expats par rapport au reste de la population française. En revanche, l’expatriation est loin de faire disparaître les inégalités de statut entre hommes et femmes.
L’Enquête sur l’expatriation des Français conduite par la Maison des Français de l’étranger (MFE) s’est bien évidemment intéressée à la situation professionnelle des expats.
Au-delà du taux d’emploi de cette population (79 %, soit un taux très élevé par rapport à la moyenne nationale), à ses niveaux de revenus, elle a permis de recueillir des données sur les catégories socioprofessionnelles des quelque 9 000 personnes qui ont répondu – toutes inscrites au Registre mondial des Français établis hors de France).
Parmi tous les profils socioprofessionnels mentionnés, deux catégories se distinguent, explique la MFE : les cadres d’entreprise et les personnels de la fonction publique et assimilés.
Des inégalités hommes-femmes pas moins fortes qu’ailleurs
“Ainsi 33,3 % des personnes interrogées se rattachent aux cadres d’entreprise, d’une part, et d’autre part près de 24,6 % d’entre elles ont indiqué appartenir aux personnels de la fonction publique et assimilés. Parmi ceux-ci, les cadres sont majoritaires et représentent près de 15 % de l’ensemble de la population des Français expatriés actifs. ”
Une très forte proportion de cadres, donc, à comparer avec le chiffre modeste qui concerne le reste de la population française : 17 %.
Les expats exerçant une profession libérale (9,4 % exactement) sont plus nombreux que les employés de la fonction publique (7,2 %) et les chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus “Certaines catégories, telles que les ouvriers (qualifiés, non qualifiés) ou les agriculteurs occupent une place résiduelle au sein de l’échantillon des Français expatriés consultés”, précise la MFE.
Sans surprise, les cadres sont beaucoup plus nombreux chez les hommes que chez les femmes. Près de 55 % des hommes expats sont cadres, contre seulement 39 % d’expatriées. Parmi les femmes expatriées, environ 40 % indiquent un statut d’employée ou de profession intermédiaire, contre 15 % des hommes.
Les professions libérales concernent 10 % des femmes et 9 % des hommes, tandis que seules 2 % des Françaises expatriées sont chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus, contre 9 % des hommes… Des différences de statut qui permettent d’“éclairer la répartition inégale des niveaux de salaire entre les Français et les Françaises expatriés”.
Source: www.courrierinternational.com