En général, un dirigeant ou un cadre supérieur se sent flatté lorsqu’il reçoit un appel de la part d’un chasseur de têtes puisque cela prouve que son profil est intéressant.

Si vous souhaitez plaire à ces as du débauchage, restez toujours transparent sur votre parcours tout au long du processus et soignez votre réputation. Quelques conseils pour vous aider. Transparence et réputation sont des critères que le chasseur de têtes va prendre en compte lorsqu’il décidera de vous contacter ou non. Des profils de chasseurs différents
Faites attention aux chasseurs de têtes « récolteurs de CV ». L’image parfois négative des chasseurs de têtes vient principalement du fait que certains ne se préoccupent que peu du long terme. En général, évitez les chasseurs de têtes qui vous font un discours en or, tout en vous vendant le poste par téléphone sans même vouloir vous rencontrer. Si vous êtes face à ce genre de situation, gardez néanmoins la tête froide et posez le plus de questions possibles.
En revanche, si vous êtes contacté par un chasseur de têtes sérieux, soyez à l’écoute même si vous ne souhaitez pas changer de poste immédiatement. Peut-être que votre poste actuel de cadre supérieur ne vous satisfera plus dans le futur et vous pourrez alors faire appel au chasseur de têtes qui vous aura contacté. Ces professionnels peuvent être d’excellents conseillers et « boosters » pour votre carrière. Des contacts en toute discrétion
Ces professionnels sont habitués à cerner rapidement les compétences, besoins et attentes d’un candidat. Lorsqu’ils partent en chasse, commissionnés par telle ou telle entreprise, ils savent qu’en dérangeant un candidat potentiel sur son actuel lieu de travail, seules quelques minutes leur sont imparties pour faire le tour du pourquoi de leur appel et éventuellement convaincre. Lorsqu’une entreprise mandate une société de recrutement pour débaucher des collaborateurs d’entreprises concurrentes, elle ne veut pas s’exposer à un « retour de manivelle » de la part de ses concurrents. D’autant plus si ceux-ci font partie de la même fédération professionnelle, et qu’ils peuvent avoir des intérêts en commun ou des affinités. La discrétion est donc primordiale dans la profession de chasseur de têtes : • pour son client, qui ne veut pas se mettre à dos les entreprises de sa corporation, • pour soi-même et son entreprise, afin d’éviter les foudres de nos victimes, • pour la personne que l’on approche, afin de ne pas la compromettre. Cette discrétion est absolue, elle est la base de cette profession. Se tenir toujours prêt
Retenez que tout le monde peut être chassé à une ou maintes reprises tout au long de sa carrière. Il faut donc s’y préparer dans l’absolu et se tenir prêt à bien réagir en cas d’appel. Le chassé pouvant être contacté n’importe quand, il est important de préparer une réponse réfléchie et sereine au cas où le recruteur appellerait à un moment inopportun, pendant une réunion par exemple. Ce sera d’autant plus utile si l’on travaille dans le même bureau qu’un ou plusieurs collègues. Une fois le premier contact établi, donner une image positive et dynamique de soi reste le meilleur des atouts. Conseils à suivre face au chasseur de tête Voici les principaux conseils de l’APEC quand on est contacté par un chasseur de têtes. > Réussir le 1er contact téléphonique. S’il n’excède pas une dizaine de minutes, ce coup de fil est essentiel et donne déjà au chasseur une première impression de vous. Soyez naturel et assuré. Ne cachez rien de votre parcours. A ce stade, surtout ne dites jamais non d’emblée. Vous ne perdez rien à étudier la proposition que l’on vous fait. > Préparer l’entretien. Parce qu’il n’y a généralement pas de deuxième chance, un minimum de préparation s’impose. Evitez cependant le laïus appris par coeur : il ne s’agit pas de vous « vendre », mais de comprendre les besoins de l’entreprise et d’adapter vos réponses, en toute transparence, sans jamais mentir. Essayez de glaner le maximum d’informations sur l’offre d’emploi. De son côté, le chasseur va tenter de cerner vos compétences, vos motivations et votre personnalité, et de déterminer votre adéquation avec le poste proposé et la culture d’entreprise de son client. > Jouer les prescripteurs. A ce stade, si vous n’avez aucune intention de changer d’entreprise, autant le dire clairement. Et profitez de l’occasion pour donner un coup de main au consultant. Orientez-le vers l’une de vos connaissances susceptibles de répondre à son attente. Il appréciera et notera au passage la qualité de votre réseau relationnel. Et si vous n’êtes pas retenu ? Si vous n’êtes pas retenu pour le poste proposé après les différents entretiens, essayez de comprendre les motifs du rejet. Si le client recherchait une caractéristique spécifique que vous ne possédez pas, inutile de vous formaliser ou d’être vexé, les chasseurs n’ont pas pour habitude de contacter les derniers de la classe. Montrez plutôt que vous restez ouvert à toute proposition et demandez à en savoir plus sur les raisons de ce « non », une information précieuse pour le futur de votre carrière. Enfin, maintenez toujours le contact. Vous êtes désormais dans sa base de données Retenu ou non, vous avez un nouvel allié et êtes désormais dans sa base de données : les chasseurs font partie du réseau professionnel et il est donc utile de leur envoyer régulièrement votre CV chaque fois que vous changez de poste. Un lien avec un cabinet peut représenter un jour un avantage considérable. Les relations doivent donc s’envisager sur plusieurs années voire toute une carrière. Changement de poste, nomination, bref toute évolution influant sur votre profil doit être l’occasion de renouer le contact, si possible par mail et courrier. Evitez les relances par téléphone, car c’est au chasseur d’appeler… pas au chassé !
Source: www.entreprendre.fr