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Primaire de la droite et du centre: Quelles propositions pour les Français de l’étranger ?

J-5 avant la Primaire de la droite et du centre et 58.472 Français de l'étranger sont inscrits pour le scrutin. Certains candidats en lice ont abordé des questions précises pour les Français de l’étranger, comme la suppression de la CSG-CRDS ou la gratuité de l’enseignement pour les élèves français. Tour d’horizon.


C’est avec attention que nous avons examiné les programmes des candidats Les Républicains à cette primaire, en nous concentrant sur les propositions concernant les Français de l’étranger et les grandes lignes de la politique internationale. Nous avons également pu écouter les auditions des candidats réalisées par les élus de l’ADCI-AFE (Alliance de la Droite du Centre et des Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger).

A la clé, beaucoup de points communs mais aussi quelques divergences non négligeables. A noter toutefois, nous n’avons pas réussi à obtenir d’éléments sur les Français de l’étranger dans le programme de Jean-Frédéric Poisson.

Jean-François Copé


Le slogan de Jean-François Copé : réarmer la France. Pour cela il se propose de « rétablir l’esprit de commandement, libérer l’emploi et renforcer notre sécurité et notre fierté d’être Français » avec 15 décisions qu’il prendra aux débuts de son mandat grâce aux ordonnances.

Concernant l’enseignement français à l’étranger, Jean-François Copé ne désire pas remettre le sujet de la gratuité pour les élèves français sur la table : « Je ne pense pas que remettre à l’ordre du jour la gratuité des frais de scolarité soit la solution optimale. Je préconise plutôt la gestion du système des bourses au niveau de chaque établissement avec une contribution des familles les plus aisées. »

Jean François Copé souhaite aussi favoriser l’apprentissage en incitant les lycées à développer un réseau d’entreprises locales. Il se positionne aussi pour l’abrogation de la loi ALUR. Selon lui, les Français de l’étranger doivent pouvoir disposer d’un pied à terre en France avec le statut de résidence principale.


François Fillon

Concernant le déficit du commerce extérieur français, François Fillon considère que le problème est d’abord lié au manque de compétitivité de nos entreprises. « Je veux alléger les charges fiscales qui pèsent sur les entreprises de 40 milliards d’euros pour leur redonner des marges de manœuvre, notamment pour embaucher ». Dans le même esprit réformateur, François Fillon veut supprimer les 35 heures et l’impôt sur la fortune, considérant que celui-ci est un frein à l’investissement. Pour relancer le projet européen, l’ancien Premier ministre veut soumettre à référendum une nouvelle Europe forgée dans un nouveau traité.

Concernant les Français de l’étranger, sur la taxe CSG/CRDS, il considère que « nous sommes en face d’une question d’équité fondamentale qu’il faudra régler, » et engage les Français de l’étranger à multiplier les recours, au niveau européen notamment, « les sommes collectées par l’Etat indûment depuis 2012 doivent être remboursées ».

François Fillon dénonce aussi la loi ALUR et annonce être « favorable à ce que la résidence en France d’un Français établi à l’étranger puisse être considérée comme sa résidence principale »

Enfin sur l’enseignement à l’étranger, François Fillon est contre la gratuité pour des raisons d’ordre budgétaire, il est en revanche « attaché à ne pas diminuer le budget global des bourses et à ne pas changer les critère d’attribution de ces dernières, ni la façon de calculer leur montant ».


Alain Juppé


En matière de politique internationale, Alain Juppé propose de «nous comporter en partenaire véritablement moteur au sein de l’OTAN afin d’y accroître l’engagement et les responsabilités des Européens face aux défis de sécurité auxquels ils sont confrontés dans leur propre environnement ».

Interrogé sur la construction européenne, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac est d’avis qu’organiser un référendum aujourd’hui en France serait « totalement irresponsable ».

A l’instar de ses concurrents, Alain Juppé déclare « La taxe CSG/CRDS est injuste » et « souhaite la supprimer pour l’ensemble des Français de l’étranger ».


« Concernant la gratuité des lycées français de l’étranger, je ne vous ferai pas une promesse que je ne peux pas tenir, je propose plutôt de renforcer le système de bourse avec une amélioration des critères d’attribution. » avance l’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy.

Au niveau sécuritaire, Alain Juppé souhaite associer nos partenaires européens. Pour lui, une mutualisation est nécessaire alors que l’Europe de la défense est très loin d’être organisée. Il faut aussi veiller à ce que nos forces à l’étranger soient positionnées en prenant en considération la situation de notre population la plus nombreuse. Il faut des moyens et cela pose la question de l’évolution de nos forces armées.


Nathalie Kosciusko-Morizet

Nathalie Kosciuscko-Morizet n’envisage pas la gratuité des lycées français de l’étranger pour les élèves français comme une solution viable. Comme Alain Juppé, elle préfère assouplir les critères des bourses pour permettre à toutes les familles expatriées de bénéficier de cet enseignement.

Comme les autres candidats, NKM souhaite mettre un terme au prélèvement de la CSG/CRDS sur les revenus du patrimoine des Français de l’étranger entré en vigueur en 2012 et étudier également la possibilité de laisser à nos compatriotes expatriés le choix de leur résidence principale (en France ou dans leur pays d'expatriation).


Bruno Le Maire


Pour Bruno Le Maire, les Français qu’ils soient résidents sur le territoire national ou non font partie d’une « seule communauté avec mêmes droits et mêmes devoirs ». Au sujet de la coopération européenne, Bruno Le Maire aimerait « soumettre un nouveau projet européen au vote du peuple français dès lors que l’Europe ne peut pas se faire sans le soutien des peuples et qu’il faut refermer la blessure de 2005 » (le référendum sur la constitution européenne rejeté par les Français, ndlr).

Sur les questions liées spécifiquement aux Français de l’étranger, Bruno Le Maire a des positions assez tranchées : « La taxe CSG/CRDS sur les non-résident est illégale et devra être remboursée » selon lui. De même, « L’état de nos finances publiques ne nous permet pas d’instaurer la gratuité pour les élèves des lycées français de l’étranger, ce ne serait pas tenable » constate le cadet de la Primaire. Il rappelle que seul « un quart des enfants français scolarisés à l’étranger le sont dans des établissements de l’AEFE ». Pour augmenter ce chiffre, « Plusieurs pistes sont possibles, à décider au cas par cas. Rien ne serait pire qu'un modèle unique, centralisé, inadapté aux particularités locales». Il propose donc de favoriser des partenariats public-privé, l’intégration des enfants dans des « écoles locales avec un apprentissage du Français », la promotion du CNED et le développement du système de bourses.

En ce qui concerne le recrutements des professeurs dans les lycées français de l’étranger, Bruno Le Maire veut « veut favoriser les recrutés locaux face aux professeur résidents trop coûteux ».

Sur les questions de sécurité, il se bat pour une même sécurité que l’on soit Français de France ou de l’étranger. Il considère que les élus consulaires doivent être associés aux mesures prises mais aussi sur l’analyse de la menace.


Nicolas Sarkozy


Pour l’ex-Président de la République « Le paiement de la taxe CSG CRDS par les non-résidents alors qu’ils ne bénéficient pas de la sécurité sociale est inacceptable ». Nicolas Sarkozy fait le parallèle entre la situation des Français de l’étranger qui paient leurs impôts et ne bénéficie pas de sécurité sociale et celle des immigrés illégaux en France qui bénéficient de l’Aide Médicale d’Etat (AME) et ne sont pas imposés.

Nicolas Sarkozy est le seul à s’engager sur le retour de la gratuité de l'enseignement pour les élèves français à l'étranger: "Il n'y a aucune raison pour que parce qu'on habite Bali, Londres, Madrid, Moscou, on doive payer là où on ne paye pas si on habite Toulouse Montauban ou Strasbourg, a-t-il déclaré lors de l'audition auprès des élus ADCI à l'Assemblée des Français de l'étranger. (...) Je n'ai pas changé d'avis.(...) L'école publique c'est gratuit. C'est un droit, vous êtes des citoyens français. On le fera en 4 ans du CP à la terminale." Enfin, l’ancien président souhaite la création d’un rectorat spécifique pour les lycées français de l’étranger.


Pour plus d'information, l'UFE a mis en ligne les réponses des candidats à son questionnaire sur les Français de l'étranger.












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